Acariens et arthropodes

Les acariens sont des sources importantes d'allergènes intérieurs, et la fréquence de sensibilisation à ces allergènes peut atteindre 40 % dans la population générale. La sensibilisation aux acariens peut provoquer une rhinite allergique et augmente considérablement le risque d'asthme chez l'individu. La réactivité croisée entre les allergènes des acariens et d'autres allergènes, en particulier ceux d'autres invertébrés (acariens, insectes, mollusques et crustacés) a longtemps été suspectée de provoquer ou d'aggraver des allergies alimentaires, des allergies par inhalation et des réactions cutanées locales.

Allergènes des acariens domestiques :

La majorité des patients allergiques aux acariens sont co-sensibilisés à la fois à Dermatophagoides pteronyssinus et à Dermatophagoides farinae. Ce sont les acariens les plus répandus, et les allergènes des deux espèces sont normalement présents dans les échantillons de poussière domestique provenant des zones tempérées et tropicales. Les acariens contiennent au moins 12 protéines allergènes majeures; chez les enfants, la réactivité à Der p 1 et Der p 2 prédomine alors que chez les adultes nouvellement diagnostiqués, d'autres allergènes acariens (Der p 3 et Der p 4) sont des contributeurs majeurs à la sensibilisation. De même, Der p 23 est un nouvel allergène majeur des acariens avec une prévalence rapportée élevée chez les patients sensibilisés à Dermatophagoides pteronyssinus. L'immunoglobuline E spécifique (sIgE) à Der p 23 est associée à de nombreux symptômes respiratoires asthmatiques pérennes. Enfin, Der p 10 est une tropomyosine et peut provoquer une réaction croisée avec d'autres tropomyosines apparentées provenant de crustacés et de mollusques. Chez les Dermatophagoïdes, il existe une identité de séquence élevée pour Der p 10 et d'autres tropomyosines.

Allergènes d'acariens de stockage :

Les acariens de stockage sont des brouteurs microbiens sur la matière biologique en décomposition et sont régulièrement observés infestant divers produits alimentaires stockés. Un panel de test d'allergie typique est composé de quatre acariens de stockage principaux, dont Acarus siro, Tyrophagus putrescentiae, Lepidoglyphus destructor et Glycyphagus domesticus. La plupart des rapports confirment que les extraits d’acariens peuvent inhiber la liaison des IgE spécifiques aux acariens de stockage, ce qui suggère que les acariens de ces deux familles sont étroitement liés. Quelle est la relation entre les acariens et ces autres allergènes ? Comme les acariens domestiques, les acariens de stockage semblent avoir des homologues pour Der p 1 et Der p 2 qui sont similaires à plus de 40 % par la séquence d'ADN. Pour les acariens domestiques, les tropomyosines sont évolutivement plus proches du genre Dermatophagoides que des autres acariens de stockage ; cependant, la sensibilisation à Der p 10 peut entraîner une sensibilisation similaire aux acariens de stockage.

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Allergènes des cafards (blattes):

De nombreuses espèces de cafards existent dans le monde (environ 4 000 espèces), mais seules quelques-unes sont présentes en milieu résidentiel. Deux espèces, la blatte germanique (Blattella germanica) et la blatte américaine (Periplaneta americana) prédominent dans les zones tempérées et tropicales ; ces blattes représentent l'une des sources les plus courantes d'allergènes d'intérieur dans le monde, et 40 à 60 % des patients asthmatiques dans les zones urbaines possèdent des anticorps IgE contre les allergènes de blattes. Il a été suggéré que cinq protéines primaires de blattes (Bla g 1, Bla g 2, Bla g 4, Bla g 5 et Bla g 7) déclenchent une sensibilisation chez 50 à 64% des patients allergiques et ces protéines peuvent être liées aux allergènes des acariens domestiques pour les patients les plus sensibilisés. Par exemple, des anticorps dirigés contre la tropomyosine des acariens (Der p 10) réagissent avec la tropomyosine de blatte (Bla g 7), suggérant qu'il s'agit de l'une des protéines impliquées dans la réactivité croisée.

Allergènes des crustacés :

Pour les fruits de mer, l'allergène majeur est la tropomyosine. Parmi les 13 allergènes étudiés de la crevette Penaeus aztecus, la tropomyosine réputée Pen a1 s'est avérée être présente chez près de 80 % des patients sensibilisés. Dans une étude épidémiologique menée auprès de patients allergiques aux « crustacés », 82 % semblaient également être sensibilisés aux acariens, ce qui suggère qu'il s'agit d'une réactivité commune parmi la tropomyosine des invertébrés et des acariens. Sur cette base, la forte homologie structurelle présente entre les protéines allergènes provenant de sources apparemment non apparentées telles que les acariens et les crustacés semble jouer un rôle important dans la polysensibilisation médiée par les IgE et la covariation de la sensibilisation.

Les tropomyosines sont hautement conservées chez les invertébrés et font partie des principales protéines allergènes à l'origine d'une proportion importante d'allergies chez les invertébrés. Les tropomyosines des acariens, de nombreux crustacés et de certains insectes domestiques tels que les cafards sont structurellement très similaires et partagent des épitopes de liaison aux IgE similaires. Cela peut donc être une cause de réactivité croisée cliniquement signalée.

La relation entre les acariens et d'autres allergènes peut affecter les patients toute l'année. La saison de reproduction maximale des acariens est de mai à octobre, mais les systèmes de chauffage peuvent soulever la poussière et la faire circuler dans toute la maison. Les protéines impliquées dans la réactivité croisée entre les acariens, y compris les allergies aux blattes et aux crustacés, sont également non saisonnières. NOVEOS est la nouvelle norme en matière de tests IgE de routine vous permettant d'identifier les véritables déclencheurs d'allergies avec des résultats précis. »Brochure de l’instrument