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À la rencontre des moisissures : aéro-allergènes importants pour le dépistage des allergies

Dernière mise à jour : 30 nov. 2021

Malgré leur identification il y a plus de 100 ans, les moisissures atmosphériques restent sous-

estimées en tant qu’aéro-allergènes importants pour les tests d’allergies. Sur le nombre estimé de

plus d’un million d’espèces différentes de champignons, environ 80 espèces ont été identifiées

comme responsables d’allergie respiratoire. Cependant, des études épidémiologiques ont suggéré

que la prévalence des allergies aux moisissures est inférieure à 3 % au sein d’une population

allergique. Les principaux types de moisissures responsables d’allergie et d’incidents en lien

avec l’allergie sont Alternaria Alternate, Cladosporium herbarum, Aspergillus fumigatus et

Penicillium. Les types les plus fréquemment impliqués dans l’allergie pédiatrique sont les

espèces Cladosporium en Europe du Nord et Alternaria dans les régions méditerranéennes et en

Amérique du Nord.

Aspects cliniques des moisissures dans les tests d’allergies:

Les moisissures se développent généralement dans un environnement chaud et humide et elles se

propagent en libérant des spores dans l’air. Les individus inspirent les spores de moisissures, ce

qui conduit leur système immunitaire à déclencher des symptômes courants comme des

éternuements, des démangeaisons, un larmoiement des yeux, un écoulement nasal, une

congestion nasale ou des démangeaisons du nez, de la bouche et des lèvres. Certaines personnes

présentent des réactions plus intenses susceptibles d’entraîner le développement et la persistance

d’infections des voies respiratoires supérieures et inférieures ainsi que des maladies allergiques

telles que l’asthme, l’asthme sévère et des troubles potentiellement mortels liés à l’asthme.


Variabilité diagnostique des moisissures dans les tests d’allergies:

L’allergie aux moisissures est généralement diagnostiquée grâce aux symptômes cliniques,

associés aux résultats positifs d’IgE spécifiques aux espèces de moisissures ou aux tests cutanés.

Plusieurs raisons rendent l’allergie aux moisissures difficile à diagnostiquer : Premièrement, les

moisissures issues d’un environnement extérieur peuvent ne présenter aucune variabilité

saisonnière, les antécédents du patient sont donc cliniquement moins fiables. Deuxièmement, une

seule espèce de champignon peut produire plus de 40 protéines différentes stimulant la

production d’IgE ; par conséquent, il est difficile de distinguer les antigènes de moisissures

cliniquement pertinents. Enfin, la standardisation des extraits de moisissures est presque

impossible et leur variabilité est donc importante au sein du laboratoire clinique ; l’activité

allergène des extraits de moisissures est généralement faible et varie considérablement d’un lot à

l’autre. Cependant, le récent développement de tests utilisant des techniques de clonage

moléculaire a permis aux fabricants de créer un meilleur panel d’allergènes recombinants pour le

diagnostic de l’allergie aux moisissures.


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Composants des allergènes de moisissures :

Alternaria est l’espèce de moisissure la plus connue et la plus étudiée dans la littérature en

association à l’allergie fongique. À ce jour, 16 allergènes de variants d’Alternaria ont été

découverts, principalement des enzymes comme Alt a 4 (disulfure isomérase), Alt a 6 (énolase)

et Alt a MnSOD (Mn superoxyde dismutase). D’autres présentent des fonctions structurelles et

régulatrices (Alt a 5, Alt a 12, etc.). Enfin, la fonction de certaines protéines allergènes, par

exemple Alt a 1, Alt a 2, etc., est encore inconnue. De nombreuses protéines allergènes notables

ont également été identifiées dans d’autres moisissures. Par exemple, dans l’Aspergillus, la

plupart des allergènes sont des protéases dont Asp f 5, Asp f 10, Asp f 13, Asp f 15 et Asp f 18.


Contrôle des moisissures pour limiter les allergies:

Le contrôle de la prolifération des moisissures est réellement régi par le contrôle de l’eau et la

limitation du développement des moisissures. L’humidité doit être comprise autant que possible

entre 30 % et 50 % ; un climatiseur ou un déshumidificateur aident à maintenir des taux faibles.

N’oubliez pas que les variations du taux d’humidité dans l’air et de la température modifient le

taux d’humidité au cours de la journée. Les taux d’humidité doivent donc être contrôlés plusieurs

fois par jour. L'idéal est d'assurer une ventilation suffisante pour que les moisissures ne puissent

pas proliférer et utiliser des ventilateurs extracteurs d’air dans la cuisine et la salle de bains. De

plus, réparer toute fuite dans le toit, les murs ou les canalisations de la maison pour qu’aucune

humidité ne favorise la prolifération des moisissures.

Comme indiqué ci-avant, les moisissures atmosphériques ont été sous-évaluées en tant qu’aéro-

allergène important pour le dépistage des allergies. Cependant, grâce aux améliorations

apportées aux allergènes de moisissures et aux tests diagnostiques, la détection des moisissures

pourrait devenir essentielle et améliorer les tests d’allergènes inhalés.


Tests disponibles sur NOVEOS en août 2021 :


Extrait complet d’allergène :

  • M001 Penicillium notatum*

  • M002 Cladosporium herbarum*

  • M003 Aspergillus fumigatus

  • M005 Candida albicans*

  • M006 Alternaria alternata

  • M008 Setomelanomma rostrata*

  • M012 Aureobasidium pullulans*

  • M207 Aspergillus niger

Composants de l’allergène :

  • M229 rAlt a 1, Alternaria

**Menu en cours d’élaboration






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